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L'église et le puits gaulois

L’église

Elle est le point central du village de Chaussan.

 

Son histoire

Plan Chaussan 1812 sLe Bourg s

En 868, l’église St Jean de Chaussan fut confirmée aux chanoines de St Irénée et de St Just par l’archevêque de Lyon.

En 1228 Hugues de Rechagnieu, chevalier, vend à l’église de St Just tout ce qu’il avait de droit sur la dîme de Chaussan.

Ce monument qui était une ancienne forteresse a été incendié par les Tards-Venus en 1364. Seguin de Badefol, leur chef, mit le feu à l’édifice après y avoir rassemblé et violenté la population venue s’y réfugier.

Au XVIème siècle, cette église servit d’abri aux habitants pendant les guerres civiles. Née d’un mélange de style entre art ogival (c’est-à-dire gothique) et renaissance, cette église est composée de murs crénelés et d’un clocher carré du XVème siècle.

En 1669, le décimateur de la paroisse, le Chapitre de Saint Just, permet la reconstruction du sanctuaire. Puis, au fil des années, chacune des parties sera réparée.

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Ses restaurations

Ce fut le cas en 1835 où la partie ouest de l’église fut reconstruite par le Sieur Escoffier d’après les plans et le cahier des charges établis par Mr DURET architecte du département du Rhône. (28/03/1835 extrait CM (conseil municipal) : devis de 5 139,39 F. Accepte 1 500 F offert par le Conseil de fabrique. Vote un impôt extraordinaire de 2 000 F. Les charrois et fournitures volontaires représentent 600 F soit un total de 4 100 F. Reste 1 039,39 F à couvrir par aide de l’Etat ou du Département.

Plan agrandissement eglise m

En 1847, fonte des 3 cloches existantes et rajout d’une quatrième dont l’objectif est de former un carillon.

15/02/1903 : Réparations à l’église : demande de devis pour réfection du crépissage de l’église sur toutes ses faces.

15/03/1903 : Devis de 2014,70 F : le conseil de fabrique a voté une somme de 150 F. Décide de lancer une souscription et demande l’aide de la préfecture.

En 1917, Une horloge avec sonnerie des heures répétées et des demis est installée au clocher (4 cadrans de 1,20 m de diamètre). Le maire signe un traité de gré à gré avec Léon DELORME, horloger à Lyon, pour une horloge à 4 cadrans de 1,20 m pour 2 250 F.

En 1964, Électrification de l’horloge.

En 1991, L'église est de nouveau restaurée complètement intérieurement, le puits gaulois est nettoyé, éclairé. Le portail d’entrée présente une nouvelle couleur.

En 2004, Un accès pour personnes à mobilité réduite est réalisé côté Nord avec l’accord de l’architecte des bâtiments de France. En même temps, la place du Nord est réaménagée. Les vitraux sont également restaurés.

En 2007, Mise en valeur la nuit de l’église et de son clocher 4 pentes par installation de l’éclairage extérieur (sauf entre minuit et 5 heures du matin).

Description de l'église

Cet édifice est composé d’une nef centrale à trois travées et de deux bas-côtés voûtés à arêtes. De chaque côté du Chœur deux chapelles : l’une dédiée à la Vierge et l’autre à St Claude en 1658 est aujourd’hui consacrée à St Jean-Baptiste.

L’église a un riche mobilier : en effet dès 1851 Pierre Gaudin offre quatre lustres et un chemin de croix. De plus, elle possède un Christ en croix, une statue de Saint Jean Baptiste, une statue de Saint Roch et une statue de Sainte Philomène étant tous les quatre en bois et datant tous du XIXème siècle.

Jean sRoch sPhilomene sVierge s

On peut aussi remarquer, une cuve baptismale en fonte et un placard en bois du XVIIIème siècle ainsi qu’un autel et un retable de Saint Jean-Baptiste en marbre et en stuc. Enfin, la statue en bois « la Vierge à l’enfant » datant du XVIIIème siècle, classée monument historique, est située dans la chapelle de la Sainte Vierge. Cette statue en bois doré du XVIIIe siècle est classée monument historique depuis le 2 septembre 1983. La tradition raconte que la Vierge portait également un diadème serti de pierres multicolores.

L’église présente une particularité, elle a été édifiée sur un puits gaulois situé à la croisée de la nef centrale et du transept près du chœur.

Ses cloches

Nous sommes en 1847, la monarchie Orléaniste est sur son déclin. Louis-Philippe s’apprête à laisser place à la IIème république. Dans la paroisse de Saint Jean de Chaussan, le 1er juin 1847, le Conseil de Fabrique prend la décision de faire réparer les cloches.

La première cloche, la plus grosse, fondue en 1681 dans les ateliers du fondeur Burdin à Lyon, sous les auspices du baron Jean de Beneon de Riverie, est fêlée ; les deux autres donnent des signes de fatigue.

On refondra donc les trois cloches existantes et on ajoutera une quatrième pour former un carillon. Monsieur Berbigier, curé de la paroisse est chargé de toutes les démarches, de la commande, de la surveillance et du contrôle des travaux. Pierre Roux, maire de la commune l’assistera dans sa tâche.

Le procès-verbal de réception des cloches est signé le 17 octobre 1847.

ClochePoidsBattantDiamètreNoteParrainMarraine
1 808 kg 33.200 kg 106 cm Sol Pierre Gaudin Jeanne Chavarot
2 575 kg 24.000 kg 96 cm  La Jean-Benoît Peyzaret Maguerite Morreton
3 379 kg 15.600 kg 85.5 cm  Si Claude Billand Etiennette Bodoy
4 331.500 kg 13.900 kg 81.50 cm Do Pierre Revol Françoise Chambe 

 

Sur chacune des cloches figure l’inscription latine « sit nomen domini bénédictum 1847 » (bénit soit le nom du Seigneur).

  • Poids total des cloches : 2093,500 kg
  • Poids total des battants : 86,700 kg
  • Poids des grenouilles : 23,950 kg

soit 2204,150 kg

  • Coût : 0,52 € le kg, soit 1142,47 F
  • Garniture de cuir de quatre battants : 3,05 F

Le coût total de la réparation des cloches s’élève à 1145,52 F.

Le puits

Les sources et les fontaines sont assez nombreuses dans les églises et chapelles, mais les puits, eux, sont très rares. En effet, le puits de Chaussan est le seul de la région Rhône-Alpes.

Ce puits est situé à la croisée de la nef centrale et du transept à quelques mètres du chœur. En forme de cloche, il a une profondeur d’environ sept mètres et un diamètre allant de 0,60m à 2m. Il est entièrement taillé dans la roche (gneiss ou granit).

Son appellation est une très ancienne tradition mais son origine n’a toujours pas été déterminée. Rien ne prouve que le puits soit gaulois, seul certains objets attestent l’occupation du site à l’époque gallo-romaine.

 

On suppose que l’église fut construite à cet endroit pour en tirer au mieux parti des avantages que confère le puits (cérémonies religieuses mais aussi en cas de nécessité : refuge).

La restauration de l’église en 1991 a permis d’examiner le puits et de le mettre en valeur. On a alors pu observer que le puits était alimenté seulement par des infiltrations relativement faibles. De plus, cette recherche a permis de découvrir quelques poteries datant de la deuxième moitié du XVIIème siècle. Les quelques objets modernes trouvés montrent que malheureusement le puits était parfois utilisé comme dépotoir.

L’eau du puits aurait la réputation de guérir la surdité et les affections de l’oreille ou de les prévenir. C’est ainsi que l’ancien du village se rappelle avoir bu durant son enfance cette eau tirée à l’aide d’un seau lors de la fête de la Saint Jean-Baptiste. Autrefois, le jour de la Saint Jean les personnes ayant le tympan fêlé buvaient de l’eau du puits pour en guérir.

Il figure sur notre blason « d’argent à deux vires d’azur l’une dans l’autre » ; ces deux vires symbolisent l’eau, la vie et le « puits gaulois »

Il est inscrit depuis le 05/10/1992 à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.